Réflexions du Docteur André Ménache à propos de l’expérimentation animale
L’expérimentation animale représente un des plus grands malaises dans l’opinion publique (68% des citoyens européens seraient opposés à la recherche utilisant des animaux pour mieux comprendre le fonctionnement du vivant, selon un des plus grands sondages à ce propos commandé par la Commission européenne (1) ; ce chiffre atteint quasiment 100% quand il s’agit en particulier de l’utilisation de primates (2)).
- Aucune espèce animale n’étant un modèle biologique fiable pour une autre, il s’avère que le « modèle animal » n’est pas prédictif pour l’homme (3 – 10).
- Des critiques de plus en plus nombreuses émergent au sein de la communauté scientifique quant à la pertinence du « modèle animal » et à son application à la santé humaine (11- 15).
- La majorité (environ 80%) des études menées en recherche fondamentale (définition ci-dessous) et préclinique (visant à mettre à développer de nouveaux médicaments pour l’homme) n’est pas reproductible, c’est-à-dire qu’une autre équipe de chercheurs (voire, parfois, la même équipe !) ne parvient pas à obtenir le même résultat que lors de la même expérience réalisée une fois précédente (16-18). ). Il s’avère également que dans les universités pratiquant l’expérimentation animale, la recherche fondamentale représente jusqu’à 90 % de l’ensemble des études menées sur des animaux.Définition : La recherche fondamentale consiste en des travaux expérimentaux ou théoriques principalement en vue d’acquérir de nouvelles connaissances sur les fondements des phénomènes et des faits observables, sans envisager une application ou une utilisation particulière (19). Toutefois les chercheurs vont souvent labelliser leur étude fondamentale comme ayant une application à l’homme afin de justifier leurs demandes de subventions (20).
- La majorité (environ 80%) des études menées en recherche fondamentale (définition ci-dessous) et préclinique (visant à mettre à développer de nouveaux médicaments pour l’homme) n’est pas reproductible, c’est-à-dire qu’une autre équipe de chercheurs (voire, parfois, la même équipe !) ne parvient pas à obtenir le même résultat que lors de la même expérience réalisée une fois précédente (16-18). ). Il s’avère également que dans les universités pratiquant l’expérimentation animale, la recherche fondamentale représente jusqu’à 90 % de l’ensemble des études menées sur des animaux.Définition : La recherche fondamentale consiste en des travaux expérimentaux ou théoriques principalement en vue d’acquérir de nouvelles connaissances sur les fondements des phénomènes et des faits observables, sans envisager une application ou une utilisation particulière (19). Toutefois les chercheurs vont souvent labelliser leur étude fondamentale comme ayant une application à l’homme afin de justifier leurs demandes de subventions (20).
- Alors que la directive européenne 2010/63/EU relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques encourage le recours aux « méthodes alternatives » afin de réduire et de remplacer l’utilisation de ces animaux, cette recommandation n’est pas reflétée dans les budgets consacrés à ces méthodes.
- La composition des comités d’éthique censés valider les études sur animaux n’est pas neutre et est en majorité composée de chercheurs sur animaux appartenant aux laboratoires de recherche qu’ils sont chargés de contrôler. Les représentants des associations de protection animale n’y sont pas représentés (s’ils veulent en faire partie, ils doivent en faire la demande aux universités où se pratiquent les tests sur animaux ; comment imaginer que ces universités puissent les engager dans les commissions d’éthique).
- Où sont les preuves en termes de rapport coût/bénéfice (souffrance animale versus progrès médical humain) que l’expérimentation animale (et principalement en matière de recherche fondamentale) est positive ? Bien au contraire, les études approfondies (revues de synthèse) démontrent que l’efficacité de ce genre de recherche animale est dérisoire (0,004% en l’occurrence) (21 – 25).
Références :
- http://ec.europa.eu/environment/chemicals/lab_animals/pdf/results_citizens.pdf (voir question 22)
- http://www.mesopinions.com/sondage-resultats/sante/trouvez-acceptable-experimenter-primates-mieux-comprendre/4211
- http://antidote-europe.org/modeles-animaux-ont-ils-valeur-predictive/
- http://antidote-europe.org/aysha-akhtar-recherche-animale/
- http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18186670
- http://www.medsci.org/v10p0206.htm
- http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/05/19/la-guerre-du-modele-animal-n-aura-pas-lieu_4636423_1650684.html
- http://www.aaas.org/sites/default/files/Hertzberg-Souris.pdf
- http://www.futuremedicine.com/doi/pdf/10.2217/pme.11.89
- Animal Models in Light of Evolution (2009). Shanks, N. & Greek, R. Brown Walker Press, Boca Raton
-
Seok, J., et al. (2014). Genomic responses in mouse models poorly mimic human inflammatory diseases. Proc Natl Acad Sci U S A 110(9):3507-12.
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