Sauvetage bouleversant de poules pondeuses d’un élevage industriel « On n’est pas des Pigeons »
Une des équipes d' »On n’est pas des Pigeons » a suivi une association de défense du bien-être animal lors de l’un de ses sauvetages de poules pondeuses d’un élevage industriel flamand.
Solange T’Kint, présidente de l’ASBL SEA (Suppression des Expériences sur l’Animal) n’en n’est pas à sa première expérience, mais à chaque fois, c’est avec le cœur serré qu’elle effectue un sauvetage de poules. « On va essayer d’en prendre 300, si c’est possible » lance-t-elle à ses amis qui l’accompagnent pour cette expédition. Après 200 km de route, le trio arrive au fin fond de la campagne flamande, dans un élevage industriel où quelques 150 000 poules pondeuses vivent dans des cages, à raison de treize par mètre carré. L’éleveur accepte de vendre des poules à Solange, mais nous n’aurons pas d’image de l’intérieur de l’élevage, ni de l’échange. Il doit se faire en toute discrétion.
Dégradations physiques
A sa sortie, Solange nous montre l’une de ses poules sauvées. Elle est dans un état de détérioration avancée. « Elles sont toute leur vie sur des cages, avec les pattes toutes abîmées. Souvent, le bec a été épointé parce qu’elles ont tendance à se piquer l’une l’autre. Elles n’ont jamais connu la nature. Elles ne savent pas ce que c’est. Elles n’ont jamais d’herbe. Elles n’ont jamais vu le soleil » nous explique Solange T’Kint. Ces poules sortent donc de ces conditions de vie dans un état détérioré. « Elles ont la crête qui est retombée, très peu de plumes. Elles ne sont pas très lourdes, pas très grosses. Ça fait mal de voir ça, on en prend 300, et il en reste peut-être encore 100 000 qui vont partir à l’abattoir. »
Du soleil, de l’herbe et de l’espace
Solange a cherché à remplir sa remorque et sa voiture au maximum. Pour éviter les pertes, le retour se fera donc avec beaucoup de précaution. Un arrêt est nécessaire pour oxygéner et rafraîchir le chargement. Après trois heures de route, les poules arrivent enfin à destination, dans un manège. « C’est très touchant, on les voit découvrir un peu d’espace. Elles arrivent à ouvrir leurs ailes. On pense aussi aux autres qu’on ne pourra pas sauver » regrette Solange. Les poules sont hébergées provisoirement dans un manège, en attente d’être adoptée par des particuliers. « Pour la plupart, elles vont aller chez des personnes ou elles vont pouvoir voir de l’herbe. Elles rentreront le soir. Elles auront une vraie vie de poule. Elles vont se rétablir. Elles vont devenir bien blanches. Après quelques mois, on les reconnait à peine. Elles sont métamorphosées. »
Liens utiles :
Pour des informations sur les sauvetages de poules et leurs adoptions : https://stop-vivisection.be ou http://www.lespoulesheureuses.org
Pour une idée des conditions de vie des poules pondeuses en cages (âmes sensibles s’abstenir!) : https://www.animalrights.be/red-de-legkippen
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