Polémique autour d’un code du bien-être animal pour la recherche
Article SCIENCES ENJEUX SANTE N°85 juin 2017
Le projet wallon pour un code du bien-être animal en recherche fait polémique.
La communauté scientifique locale s’oppose à ce projet qu’elle considère comme un danger pour la recherche.
Carlo Di Antonio, le ministre wallon chargé du bien-être animal, souhaite limiter les expériences sur animaux au strict
nécessaire. Ce projet de code spécifique à la question de l’expérimentation animale a fait bondir des scientifiques
belges. Ces derniers estiment que cette initiative mettra en péril la recherche scientifique.
L’Académie royale de médecine de Belgique, de son côté, n’a pas manqué de fustiger le projet porté par le ministre
Carlo Di Antonio, rejoignant en ce sens les critiques formulées par plusieurs scientifiques qui estiment que ce projet mettra en péril l’industrie pharmaceutique au sud du pays.
Le projet du ministre wallon responsable du bien-être animal qui va, selon l’Académie, bien au–delà des normes européennes appauvrira sans
conteste la recherche pré-clinique dans les centres universitaires en isolant totalement la Wallonie du reste de l’Europe.
Écarter les chercheurs wallons de la recherche translationnelle diminuera leur capacité d’adapter rapidement les acquis de la recherche à la pratique clinique et
cette perte d’expertise, poursuit l’Académie, pénalisera in fine, les malades en retardant l’implémentation des progrès de la recherche.
L’interdiction ou la réduction drastique de l’expérimentation animale constitue, en outre, une menace pour l’économie wallonne, poursuit l’organe
consultatif qui pointe le risque de délocalisation alors que les entreprises pharmaceutiques sont un secteur essentiel pour l’économie au sud du pays.
L’Académie espère que le ministre Di Antonio et le parlement wallon n’agiront pas en fossoyeur du progrès médical, de la recherche en santé humaine et de
l’économie pharmaceutique et biotechnologique en introduisant des normes s’écartant des standards nationaux et européens.
Nous pouvons voir que toute la panoplie argumentaire habituelle des partisans de l’expérimentation animale a été déclinée afin de ne jamais
remettre en question la routine des expérimentations sur les animaux. Les scientifiques wallons pourraient saisir l’opportunité de créer et développer
une industrie de pointe sur le sujet des méthodes de remplacement, et de ce fait, participer au changement dont notre système de recherche occidentale à tant besoin. Car
loin de bénéficier aux malades, l’expérimentation animale, bien souvent, freine la recherche et capte des budgets colossaux qui pourraient être mieux
utilisés, à cause des expérimentations animales. Celles-ci, dans la majorité des cas, n’apportent aucun bénéfice pour les malades, pourtant systématiquement
mis en avant par « Big Pharma » pour justifier son besoin d’expérimentation animale.
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Bonjour Monsieur,
Je suis de tout choeur avec vous, pour une éradication de la vivisection.
Il paraît que la vivisection ne servirait à rien qu’à faire souffrir l’animal,
d’après d’éminents scientifiques elle ne marche pas.
Il n’y a pas de points de comparaisons entre l’homme et l’animal.
Monsieur MOAL Gérald
Merci pour votre soutien monsieur MAOL Gérald.
Bonjour,
lorsqu’il il n’aura plus d’animaux sur terre sur qui se feront les tests ?
pauvre planète, l’homme est roi dans sa bêtise, heureusement il y a de plus en plus d’êtres humains qui prennent consciences que notre planète est un tout, nous détruisons peu à peu les autres êtres vivants qui font aussi partis de nous et de la planète.
le « profit » profite à certains et au détriments de tous.