Communiqué de l’asbl S.E.A. – Statistiques sur l’utilisation des animaux dans les laboratoires en Wallonie.
Les statistiques relatives au nombre d’animaux utilisés en Wallonie viennent d’être publiées par le ministère. En 2016, 197.779 animaux ont été utilisés dans les laboratoires wallons : des lapins, des souris, des rats, des chiens, des chats, des porcs, des poissons, des bovins, des moutons, des chevaux, des ânes, et bien d’autres espèces ont été mis à mort dans les laboratoires en Wallonie.
Les expériences sont classées comme étant d’un niveau de gravité légère (144.472), modérée (33.170) ou de « sévères » (17.298 animaux) c.a.d. entraînant de grandes souffrances pour l’animal.
Les chiffres de 2016 montrent une légère diminution du nombre d’animaux utilisés dans les laboratoires wallons mais la directive européenne 2010/63 relatives aux animaux utilisés dans les laboratoires permet de réaliser des expériences successives sur le même animal, avant sa mise à mort. On peut donc imaginer qu’un même animal subit des expériences multiples.
S.E.A. – Suppression des Expériences sur l’Animal S.E.A. dénonce l’utilisation des animaux dans les laboratoires, son inutilité et le danger que l’expérimentation animale fait courir à l’homme : Un chien ne permet pas de déterminer l’effet d’un médicament sur un chat, et un rat n’en dit pas davantage sur l’effet chez l’homme (…) Une personne humaine n’équivaut pas à un rat de 70 kg.
Quant à la recherche fondamentale qui a utilisé environ 30 % des animaux repris dans les statistiques de 2016, son application à l’homme est de 0,0025 % !!!!
Les nombreuses actions de sensibilisation de la part d’associations pour la défense animale comme S.E.A. (qui organise des stands, des manifestations devant les laboratoires, des campagnes de pétitions, qui participe aux séances de travail au ministère du Bien-être animal), l’engagement de scientifiques partisans d’une science moderne et non violente, et la prise de conscience de l’opinion publique belge ont trouvé cependant trouvé un écho auprès de politiciens sensibles à la souffrance animale.1 Nous ne pouvons en cela que remercier le Ministre du Bien-être animal, Carlo Di Antonio.
Il n’y a pas eu d’expériences sur des singes en région bruxelloise en 2016. Toutes les autres espèces animales étant plus éloignées de nous en terme d’évolution, il faut conclure qu’elles seraient d’encore moins bons « modèles » et donc sans intérêt par rapport à notre santé.
Les partisans de l’expérimentation animale ne doivent pas sous-estimer le pouvoir de l’opinion publique quant à la souffrance animale. Un exemple remarquable est celui du remplacement des tests sur animaux pour le Botox (la toxine botulique) dont les propriétés neurotoxiques en font le plus puissant poison connu chez l’être humain. Grâce à une campagne menée aux Etats-Unis par une association de protection animale, le fabriquant de ce produit a réussi à développer un test pour remplacer l’animal, également reconnu par les instances de la réglementation.
Ceci est un exemple édifiant qui tend vers une prise de conscience que le plus grand défi pour remplacer les tests sur animaux n’est pas un manque d’innovation technologique mais plutôt une inertie scientifique. Une fois que le public est suffisamment bien informé, il se mobilise, ce qui fait évoluer les choses (comme cela a été le cas pour l’esclavage, les droits de la femme, et de plus en plus, pour la protection animale).
http://www.madpsx.com/politique-de-tests-sur-les-animaux-fait-peau-neuve/
http://document.environnement.brussels/opac_css/index.php?lvl=coll_see&id=173
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/02/16/la-souris-pas-top-modele_4577592_1650684.html
CONTACT S.E.A.
Solange T’KINT, Administratrice – 0497/62.00.89
Docteur Edgard Vandeput, psychiatre, Administrateur – 084/47.79.92
Docteur André Ménache, vétérinaire, conseiller scientifique – andremenache@gmail.com
1 S.E.A. (Suppression des Expériences sur l’Animal) est une association liégeoise, fondée en 1985, qui milite en faveur d’une science non violente basée sur des méthodes modernes fiables ne recourant pas aux tests sur animaux.
Suite aux nombreuses campagnes de lettres-pétitions que nous avons organisées et qui ont été largement relayées par les citoyens, nous avons été conviés par le Ministre du Bien-être animal, Carlo DI ANTONIO, à participer au groupe de réflexion sur les méthodes alternatives (Wallonia Consensus Platform for Alternatives).
S.E.A. est la seule association de protection animale à être représentée dans ce groupe de travail et y participe avec ses conseillers scientifiques, le Docteur André Ménache, conseiller scientifique. (antidote-europe.org – plateforme européenne sur les alternatives ne recourant pas à l’animal) et le Docteur Edgard Vandeput, psychiatre.
Lien PDF : STATISTIQUES D’UTILISATION DES ANIMAUX DANS LES EXPERIENCES EN WALLONIE EN 2016
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