ACTION CONTRE L’EXPERIMENTATION ANIMALE – UNIVERSITE DE LIEGE – 21/9/21

L’asbl S.E.A. (Suppression des Expériences sur l’Animal) était présente le mardi 21 septembre 2021 devant le rectorat de l’Université de Liège pour dénoncer les expériences cruelles dont sont victimes les animaux et le huis-clos qui existe actuellement au sein des laboratoires.


Des chiens, des lapins, des chèvres, des veaux, des porcelets, des rats, des souris,… subissent des expériences cruelles dans les différents centres de recherche de l’université, situés au Sart-Tilman. Les animaux sont soumis à différentes procédures dans le cadre des expériences : l’insertion de cathéters, des opérations chirurgicales, l’inoculation de maladies, des ponctions, des lésions induites, des chocs électriques, l’administration de force de différentes substances, des mutilations,… (ANNEXE : résumé de deux publications de chercheurs de l’Université de Liège)
D’autres exemples de recherches menées par l’Université de Liège: Des veaux de moins d’un mois sont soumis à des tests sur l’hyperthyroïdie, induite expérimentalement et ensuite mis à mort ; des rats sont rendus dépendants à l’alcool pour « étudier l’alcoolisme chez les adolescents ! » ; des tumeurs du cerveau sont induites chez des souris afin d’étudier le cancer du cerveau chez l’être humain ; des lapins sont rendus diabétiques ; des chercheurs liégeois remplacent des morceaux de fémur par des bois de cerf chez 11 lapins afin d’induire inflammation et évolutions diverses; 25 chiens malades mais aussi 19 chiens sains sont soumis à des efforts physiques intenses malgré arythmie cardiaque, nodules dans les bronches, et toux. 18 chiens malades sont morts… Les 19 chiens sains au départ ont souffert de pathologies diverses ;
Ces expériences entraînent de grandes souffrances et à terme la mort, qui pour ces animaux est une libération. De plus, la recherche biomédicale basée sur le modèle animal est gangrenée par un manque de reproductibilité des modèles, une équipe de chercheurs n’arrivant pas à reproduire les résultats d’une expérience réalisée par une autre équipe. Il arrive même qu’un chercheur n’arrive pas à reproduire ses propres résultats antérieurs.
Le parcours de la recherche sur le cancer a été de guérir le cancer chez la souris, et ça n’a simplement pas fonctionné chez les humains. (Richard Klausner, ex-directeur de l’Institut national du cancer aux Etats-Unis).

Contrairement à ce que les expérimentateurs sur animaux veulent nous faire croire la loi ne protège pas les animaux.
Les associations de défense animale et les citoyens (dont les contributions servent à financer l’expérimentation animale) qui veulent s’exprimer au nom des animaux font régulièrement face à une levée de bouclier de la part des expérimentateurs sur animaux qui veulent empêcher toute réforme de la loi sur la protection des animaux dans les laboratoires. En témoigne notamment le blocage de l’arrêté encadrant l’expérimentation animale de la Ministre Tellier qui prévoyait :

– d’intégrer deux représentants de la société civile dans les commissions d’éthique ;
– des contrôles dans les laboratoires par des vétérinaires indépendants engagés à cet effet;
– une taxation de l’expérimentation animale afin d’encourager l’utilisation de méthodes de recherche modernes sans animaux, comme spécifié dans la Directive européenne 2010/63;

Les expérimentateurs sur animaux justifient ce blocage au prétexte que l’intégration de représentants d’associations de protection animale dans des organes de contrôle amènerait une diminution du nombre d’animaux utilisés lors des expérimentations (c’est ce que la directive européenne recommande pourtant !) et menacerait la confidentialité des projets de recherche en cours et le respect du secret des affaires!

Ce qui est clair, c’est que les expérimentateurs sur animaux refusent tout contrôle réel :

– les commissions d’éthique chargées d’évaluer les projets d’expérimentation ne sont toujours pas indépendantes puisqu’elles sont composées de représentants des laboratoires et des universités, notamment des expérimentateurs sur animaux eux-mêmes;
– les registres reprenant le nombre d’animaux utilisés dans chaque laboratoire sont toujours complétés par les expérimentateurs sur animaux eux-mêmes ;
– l’expert chargé au quotidien du bien-être animal et de l’état de santé des animaux au sein du labo est désigné par le responsable du laboratoire lui-même ;
– le laboratoire désigne lui-même dans son établissement une cellule locale chargée du bien-être des animaux ;

Les opposants à l’expérimentation animale ne sont pas une minorité marginale. 68 % des Européens demandent la fin de l’expérimentation animale.
85% des résultats issus d’expériences sur des animaux sont non reproductibles; sur 10 médicaments testés avec succès sur des animaux 9 échouent ensuite au cours des essais cliniques chez l’homme.
L’échec de cette recherche nécessite un réel débat de société. Avec les citoyens, nous faisons appel aux politiques et demandons l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur la validité du modèle animal ainsi que sur le rapport coût/bénéfice de la recherche impliquant l’utilisation d’animaux.
Nous sommes au 21ème siècle, la recherche doit évoluer.

Contacts : asbl S.E.A.

Solange T’Kint
0497 62 00 89

Jos Gerné
O474 56 08 69

Vétérinaire André Ménache
00 33 623 42 62 95

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