STOP aux tests cruels et inutiles dans les laboratoires belges – Pétition destinée aux députés de la FWB

Des souris et des rats rendus dépendants aux drogues sont tenus d’effectuer des parcours qui permettraient de « constater que la dépendance aux drogues affecte les capacités d’apprentissage », des souris, gavées à l’alcool, sont plongées dans des récipients remplis d’eau pour des tests de nage forcée jusqu’à épuisement « afin de les rendre dépressives », des caries sont provoquées chez des souris, d’autres sont rendues aveugles, des rats et des souris sont exposés aux fumées de tabac alors que les tests concernant le tabac sont interdits en Belgique depuis 2008, des souris sont soumises à des chocs électriques.   

Les tests pour le tabac toujours pratiqués en Belgique en 2022, puisqu’il en est fait mention dans les résumés non techniques (RNT 943701), montrent que la loi belge n’est tout simplement pas respectée.

De façon plus générale, l’augmentation du nombre d’animaux sacrifiés dans les laboratoires belges en 2021 va à l’encontre du principe de réduction inscrit dans la directive 2010/63/UE qui prévoit expressément que « les États membres veillent à ce que le nombre d’animaux utilisés dans un projet soit réduit au minimum ».

Les expérimentateurs seraient-ils au-dessus des lois ?

Pétition contre le financement par l'argent public de tests sur animaux cruels et inutiles

Madame la Députée, Monsieur le Député,

Dans le secteur de la recherche scientifique, la Fédération Wallonie-Bruxelles finance deux types d’acteurs : : les universités d’une part et le Fonds de la recherche scientifique d’autre part. Or, l’analyse des résumés non techniques publiés annuellement par les expérimentateurs sur animaux montre non seulement la cruauté des tests pratiqués mais également leur absurdité ainsi que le gaspillage de vies animales. Récemment, j’ai interrogé la ministre Glatigny à propos des tests de nage forcée jusqu’à épuisement pratiqués à l’université de Liège. Celle-ci s’est contentée de relayer l’avis des expérimentateurs pour justifier le bien-fondé de ce type d’expérimentation. Dans sa réponse, elle a également fait référence aux commissions d’éthique qui garantiraient que « seuls les tests nécessaires» seraient acceptés. L’examen des RNT des expérimentations menées sur les animaux permet de mettre en doute cette soi-disant garantie du bien-fondé des expérimentations par ces commissions, dont on sait qu’elles sont essentiellement composées d’expérimentateurs sur animaux, ainsi que la volonté de réduire le nombre d’animaux sacrifiés :

  1. Effet de l’enrichissement social et physique sur la vulnérabilité aux effets toxicomanogènes de l’alcool impliquant 4.232 souris. (RNT 2020/126 – durée de l’étude, 5 ans)
    Le principe de la réduction n'a pas été respecté. Si le but de l'étude était de mieux comprendre les mécanismes d’actions des phénomènes d’addiction survenant chez l’homme, on peut étudier les récepteurs et les gènes impliqués dans les mécanismes d'action dans une dizaine de souris. Sans justification scientifiquement rigoureuse pour justifier l'utilisation de tant d'animaux, il est incompréhensible que le comité d'éthique donne son approbation pour une telle étude.
  2. Etude du retard de croissance intra-utérin « Les bébés nés avec un petit poids à la naissance sont à plus haut risque » Etude de la dysfonction placentaire d’origine vasculaire chez le rat, impliquant 106 femelles gestantes (rats) et 843 fœtus. (RNT 2020/Q3-054 – durée de l’étude 2 ans)
    Le principe du remplacement n'a pas été respecté. Le rat n'est pas un bon modèle pour l'étude de la croissance intra-utérine du foetus humain. Chez la femme, la phase embryonnaire constitue 20% de la période de gestation totale et la phase fœtale 80%, alors que chez la souris et le rat on constate exactement le contraire. Un modèle plus pertinent et plus cohérent pour étudier le dysfonctionnement placentaire d'origine vasculaire est celui des cellules placentaire d'origine humaine. Publication scientifique à l'appui : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35159304/
  3. Etude du nerf dentaire, provocation de caries chez 509 souris. (RNT 2022 – 620 167) Justification des expérimentateurs : « De nombreuses personnes ont des caries » !
  4. Privation sensorielle chez la souris. 320 souris rendues aveugles pour prouver qu’après la perte d’un sens, le cortex s’adapte. (RNT 2022 – 436 532)
  5. 288 souris rendues alcooliques afin de montrer l’effet de l’alcoolisme sur l’embryon (RNT 2022 – 589 676) Justification des expérimentateurs : « Des femmes continuent à boire durant leur grossesse » !
  6. Création d’une plateforme sur le comportement animal. Décharges électriques. 900 souris et 100 rats (RNT 2022 – 545 811)
  7. Impact du tabac et de la cigarette IQOS. 2.354 souris exposées aux fumées de tabac et de la cigarette IQOS. (RNT 2022 – 943 701)

Comme la ministre Glatigny ne semble pas m’entendre, je fais donc appel à vous afin que vous relayez mes préoccupations et interrogiez la ministre à ce sujet.

Veuillez agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, mes salutations distinguées.

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